Des soins bien organisés
C’est un service d’urgence hospitalière redoutablement efficace que vient de dépeindre une équipe internationale de chercheurs dans les profondeurs des fourmilières du sud saharien où grouille l’espèce Megaponera analis
« A l’exception de l’homme, je ne connais aucune autre créature vivante capable d’effectuer des traitements médicaux aussi sophistiqués des plaies que ces fourmis », s’étonne le biologiste Erik Frank de l’université de Lausanne
Les blessées passent un examen entre les mains des nurses pour mesurer leurs charges bactériennes
Des infirmières se contorsionnent, à la manière des chamans, pour extraire de leurs glandes métapleurales, situées à l’arrière du thorax, une potion de leur fabrication avec pas moins de 112 composants dont la moitié a un effet antiseptique, fongicide ou cicatrisant.
Cinq protéines sont connues pour avoir une activité antimicrobienne et trois sont impliquées dans la cicatrisation des plaies chez les insectes